dimanche 13 juin 2010

Teenage Fan Club - Baby Lee (7") (2010)


On avait plus de nouvelles du Teenage Fan Club depuis 5 ans. Leur dernier album 'man made' sorti en 2005 n'avait déjà pas remué les foules, les voici toutefois de retour aux affaires avec un single extrait du nouvel album 'shadows'.
Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'y a rien de vraiment neuf dans le ciel du groupe de Glasgow. L'amour que Norman Blake et Gerard Love portent aux Byrds n'a pas changé. Toujours très pop, sentant bon la fin de l'été, 'Baby Lee' n'en est pas moins un single très fade manquant cruellement de relief.
La face b 'secret heart' lorgne davantage du côté du regretté Elliott Smith, et même si elle s'avère plus réussie que sa rivale de l'autre face, la magie n'opère toujours pas. Un retour donc peu glorieux d'un groupe qui nous faisait rêver il y a quelques années encore. Ici la messe semble dite, et aussi rapidement qu'un amour d'été, on va très vite oublier ces 2 inconsistantes compositions. Le Teenage Fan Club a cette fois pris un bien mauvais train.

mercredi 9 juin 2010

Cléo T. - 08/06/2010 - Paris, le Réservoir

Après une série de concerts donnés en Italie en octobre 2009, Cléo investissait hier soir le Réservoir pour son premier concert parisien. La princesse Clémence, accompagnée de ses quatre croquemitaines (banjo, guitare, contrebasse et batterie), démarrait son set au piano avec ‘I love me not’. Délaissant provisoirement son Korg pour venir s’installer au centre de la scène, la diva magnifiquement entourée lâchait une version de ‘Columbine’ des plus réussies. Les sifflements de ‘whistles in the night’ laisseront place à un son se durcissant et où le rock reprit ses droits. On pense à Jack The Ripper, Calexico, un petit côté Bad Seeds parfois. Le chant de la belle se pose parfaitement dans une orchestration irréprochable.
Le cover inattendu d'Elvis Presley ‘heartbreak hotel’ nous ramène dans une ambiance lynchienne à la couleur rouge sang. Le Réservoir se transforme l’instant de quelques minutes en One Eyed Jacks, le bordel déguisé en casino de Twin Peaks.
L’ambiance lorgne également vers l’univers du ‘Death proof’ de Quentin Tarantino.
L’autoharpe sous le bras, Cléo se lance ensuite dans une jolie version du futur classique ‘me & the ghost’. Le public se ravi de la prestation des cinq parisiens. En fin de set, Nico et Cléo se lancent dans un ‘falling leaf ‘d’anthologie. S’en suivra la berceuse ‘someday my prince will come’ avant un unique rappel, et puis la princesse et ses fantômes disparaîtront par l’endroit où ils sont venus.
Dévoilant au total une douzaine de titres en vue d’un album à sortir en 2011, on ne peut qu’aspirer à retrouver très prochainement ces faiseurs de rêves dans de nouvelles aventures scéniques.

Setlist :
I love me not
Columbine
Whistles in the night
We all
Heartbreak hotel
Me & the ghost
Song to the moon
Little girl lost
The girl in the house at the end of the world
Dead and gone
Falling leaf
Someday my prince will come
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Wie traurig dieser Abend

mardi 8 juin 2010

Jonsi - 07/06/2010 - Paris, Bataclan

C’est dans un décor de fin du monde que Jonsi investi hier soir la scène du Bataclan. Une sorte de papier jaunâtre tient lieu de fond d’écran. Le leader de Sigur Ros démarra son set par un titre inédit, ‘All by myself’. Moment de grande intimité où le lutin islandais avec sa guitare acoustique fut simplement accompagné par Alex Somers au xylophone. Un véritable parchemin apparu ensuite sur l’écran et s’enflamma au cours de ‘Hengilas’. Le show de Jonsi fut à la fois visuel et auditif. Par certains moments et cela malgré la chaleur intenable de la salle parisienne, l’envie de fermer les yeux et de se laisser bercer par la magnificence des morceaux joués par les 5 musiciens devenait très intense. Car c’est bien d’intensité qu’il s’agissait dans cette performance. Certes la puissance de Sigur Ros était un peu mise de côté, mais émotionnellement rien n’a été oublié. Jonsi dans ses guenilles mad-maxiennes ensorcelle de sa voix parfois irréelle le public pendant plus d’une heure et vingt minutes. Nous gratifiant de plus d’un inédit joué pour la première fois hier, ‘think of chickswithdigs’, la magie est vraiment à son paroxysme. Seul véritable bémol, le côté un peu sumo du batteur qui a certains moments cognait vraiment très très fort. Affublé d’un véritable costume d’indien lors du rappel, Jonsi cloture son set par 2 titres. ‘Animal arithmetics’ tout d’abord suivi de l’extraordinaire ‘Grow till Jezz’, où le spectre de Sigur Ros fit enfin son apparition le temps d’une apocalypse musicale inoubliable.
Même si les conditions seront différentes, j’attends avec impatience son retour lors du festival de Rock En Seine le 28 août prochain !

Setlist :
All by myself
Hengilas
Icicle sleeves
Kolniour
Tornado
Think of chickswithdigs
Sticks and stones
Saint Naive
Go do
Boy likiloi
Piano song
Around us
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Animal arithmetics
Grow till Jezz

dimanche 6 juin 2010

Lali Puna - 05/06/2010 - Paris, Nouveau Casino

Suite à la triste annulation du Furya Sound Festival qui devait se tenir ce week-end, c'est presque miraculeusement qu'il fut possible de retrouver Lali Puna dans une salle parisienne hier soir. Certes point de Notwist, malgré le fait qu'ils partageaient initialement l'affiche du défunt festival, toutefois le bonheur de retrouver les quatre munichois dans une petite salle de la capitale fut réellement atteint.
Précédés par les français de Saycet qui nous firent découvrir leur électro visualo-boards of canadienne pour une prestation plus qu'honnête, manquant peut-être un peu d'humanité, puisque les trois membres restent blotis derrière leurs machines. Cependant, en terme de première partie, j'ai connu bien pire.
Lali Puna arrive sur scène vers 21h10, démarrant avec l'instrumental 'future tense', avant de lancer les débats avec l'excellent 'safe tomorrow'. Même si Valerie Trebeljahr la chanteuse d'origine sud-coréenne est plutôt statique derrière son Korg, l'énergie émanant de la scène est très intense. Markus Acher, leader de Notwist, plus barbu que jamais, passe régulièrement du Moog à la basse et se remue comme à son habitude sur la scène. Les bidouillages de Christian Heiss et l'excellent jeu de batterie de Christoph Brandner m'enchantent rééllement pendant une petite heure et demie. Principalement accès sur le dernier opus 'our inventions', Lali Puna nous gratifiera, entre autre, d'une version stereolabesque de 'grin and bear', ainsi qu'une replongée dans leur premier effort avec 'everywhere & allover', sans oublier le dubesque 'scary world theory' issu de l'album du même nom.
Un excellent concert des protégés du label Morr Music que j'espère bientôt de retour en France.