samedi 10 avril 2010

Electronic : s/t (1991)


Quand débarque en 1991 le premier album d'Electronic, un certain niveau de suspicion m'envahit. La rencontre de deux de mes artistes préférés, en l'occurence Bernard Sumner, en retraite technique de New Order, et Johnny Marr, divorcé de l'assexué Morrissey et de leur combo smithien, me semblait totalement improbable.
Et pourtant cette petite bombe d'electro pop fonctionne magnifiquement. Le jeu de guitare de Johnny Marr n'a rien perdu de sa splendeur. Il s'adonne ici également aux claviers. Est-ce une revanche sur l'implacable Mozz qui du temps de leur courte collaboration se refusait à utiliser les synthétiseurs? La prise de ce droit est en tout cas une jolie initiative de sa part. Barney Sumner pose joliment sa voix sur les mélodies sautillantes et scintillantes de ce duo béni. "Tighten up" en est une des plus jolies illustrations. Il est d'ailleurs bien dommage que ce titre ne soit jamais sorti en single.
Neil Tennant et Chris Lowe se retrouvent également sur cet album, sur le petshopboysien et très dispensable "Patience of a saint", mais surtout sur l'immense "Getting away with it", premier hymne extrait de cet album eponyme.
Je n'irai pas jusqu'à parler d'alchimie entre les deux principaux protagonistes mancunian, toutefois la recette est relativement savoureuse. "Gangster" et sa mélodie disco-synthétique , "Tighten up" et ses guitares sublimées, "Idiot contry" et l'impeccable chant limite rap de Sumner, mais aussi la mélancholie de "Some distant memory" constituent les plus beaux morceaux de cet album.
Le grumeau "Feel every beat" en forme de touche finale, allourdit un peu notre digestion. L'idée de le sortir en single restera un choix des plus incompréhensibles.
Toutefois cet album reste un disque parfait pour célébrer le retour des beaux jours.

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